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Indice de réparabilité : les notes des constructeurs surévaluées, d’après une association

Les fabricants s’attribuent eux-mêmes leur note de réparabilité. Selon l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), celles-ci seraient surévaluées.

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Publié le 01 mars 2022 à 06h00, modifié le 01 mars 2022 à 07h22

Temps de Lecture 2 min.

Une étiquette mentionnant l’indice de réparabilité d’un ordinateur portable.

Calculé sur 10, l’indice de réparabilité, affiché sur l’étiquette de certains produits, donne une idée de la facilité avec laquelle on peut les réparer. Après son lancement, en janvier 2021, beaucoup d’acteurs ont souligné l’un de ses points faibles : ce sont les fabricants des produits qui attribuent leurs propres scores, et non une instance indépendante. En 2021, le ministère de l’écologie déclarait au Monde compter sur la vigilance du gendarme de la concurrence, la DGCCRF, la direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes, et celle des associations de consommateurs. Dans une étude parue le 1er mars, l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) a souhaité vérifier les notes de réparabilité de six produits.

Pour réaliser ces calculs complexes s’appuyant sur des dizaines de critères, HOP a sollicité l’aide d’experts en réparation. Dans cinq cas sur six, les notes des fabricants lui ont paru surévaluées. L’iPhone 7 + d’Apple reçoit ainsi un score corrigé de 5,8/10, contre 6,4/10 selon Apple : beaucoup de pièces détachées sont difficiles d’accès et divers éléments de documentation manquent. Le Samsung A41 est noté 6,6/10 par HOP, contre 8/10 par son fabricant : les composants de ces mobiles sont trop chers, et sa batterie n’est pas amovible, sous peine de risquer un départ de feu en faisant fondre la colle qui la maintient.

HOP appelle l’Etat à mettre en place un contrôle indépendant des notations puis à clarifier certains critères : leur interprétation est sujette, selon elle, à une marge d’interprétation trop importante. HOP formule également plusieurs propositions de grilles de notations révisées afin d’éviter, par exemple, qu’un téléviseur aux pièces détachées particulièrement coûteuses, ou un smartphone extrêmement difficile à démonter, reçoive malgré tout un indice de réparabilité flatteur.

Un indice utile

Dans son étude, HOP livre une analyse globale de l’indice, une année après l’apparition de ce dernier. Sur plusieurs points, ses conclusions sont positives : pour l’association, l’indice est jugé « salutaire », et les critères sur lesquels il s’appuie, opportuns. Elle juge sa notoriété bonne : 55 % des consommateurs interrogés par ses soins le connaissent. HOP souligne que l’indice a déjà eu un impact sur le comportement des consommateurs en les aidant à choisir des smartphones plus durables. L’association note que certaines marques ont progressé en fournissant, par exemple, une documentation technique détaillée.

Mais, selon HOP, d’autres points mériteraient d’être améliorés. Si l’indice est généralement bien visible pour les smartphones, il l’est insuffisamment pour les ordinateurs portables. De façon générale, la visibilité des notes pourrait être améliorée si l’Etat obligeait les fabricants à les mentionner dans leurs publicités. La notation mériterait aussi, selon l’association, d’être durcie pour certaines catégories de produits, tant la moyenne des notes paraît élevée. Enfin, HOP appelle l’Etat à étendre l’indice de réparabilité à d’autres produits que les cinq déjà concernés, c’est-à-dire les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les tondeuses à gazon et les lave-linge à hublot.

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