LES PLUS LUS
Publicité

Économie circulaire : « Nous ne sommes qu’au début du chemin », lancent Brune Poirson et le collectif #EC2022

Réunis au sein du collectif non partisan #EC2022, 150 experts de la société civile, du monde académique, des entreprises, du secteur public et du secteur associatif, militent pour que l'économie circulaire soit au cœur des programmes de l'élection présidentielle.

Rédaction JDD , Mis à jour le
Brune Poirson en 2020 (Alain JOCARD / AFP)
Brune Poirson en 2020 (Alain JOCARD / AFP) © Alain JOCARD / AFP

Voici leur tribune. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire fête ses deux ans. Première loi française d’envergure sur ce sujet, elle transforme notre système économique en profondeur. Certaines de ses mesures, adoptées pour la première fois dans le monde, s’appliquent déjà. L’interdiction de l’élimination des invendus encourage le don en faveur des structures de lutte contre la précarité et de l’économie sociale et solidaire. La création d’un indice de réparabilité protège le pouvoir d’achat des consommateurs. L’emballage plastique des fruits et légumes est interdit. 

Publicité

La loi étend la responsabilité des industriels dans la gestion de leurs déchets, en renforçant le principe pollueur-payeur. De nouvelles filières ont été créées comme pour les déchets du bâtiment, première cause de dépôt sauvage, les articles de sport, les jouets, les articles de loisirs, de bricolage ou encore les mégots. Cette loi place la France aux avant-postes de la transition vers une économie circulaire. Les investisseurs étrangers ne s’y sont pas trompés. Mais nous ne sommes qu’au début du chemin. Le prochain président de la République devra répondre simultanément à deux enjeux cruciaux : la transition écologique et la réduction des inégalités. Véritable projet de société, l’économie circulaire répond à ces deux défis.

La suite après cette publicité

Lire aussi - TRIBUNE. WWF France propose au prochain président « un passe climatique pour sortir de l’impasse écologique »

La suite après cette publicité

En 2022, et durant les années à venir, bouclons la boucle ! Réunis au sein du collectif non partisan #EC2022, nous sommes 150 experts de la société civile, du monde académique, des entreprises, du secteur public et du secteur associatif, à militer pour que l'économie circulaire soit au cœur des programmes de l'élection présidentielle. Nous appelons les candidats à s’engager, afin que notre système économique poursuive sa transformation. 

Pour en finir avec le gaspillage de nos ressources, privilégions la matière recyclée. Fixons pour cela une interdiction progressive de mise sur le marché de produits et d’emballages constitués uniquement de matières vierges. Les déchets sont une ressource locale par excellence. Créons ainsi un choc de la demande de matières recyclées, créatrice d’emplois au cœur de nos territoires. Favorisons les produits issus de la seconde main pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Créons un taux réduit de TVA sur les produits durables, réemployés, réparés ou intégrant des matières recyclées.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
"

Nous appelons les candidats à s’engager, afin que notre système économique poursuive sa transformation

"

L’Etat et les collectivités doivent montrer l’exemple. La commande publique doit permettre la relocalisation de notre industrie en priorisant systématiquement des produits reconditionnés en France. L’approvisionnement durable en matières premières doit devenir réalité. Pour une France souveraine, nous devons reprendre la main sur les métaux stratégiques en exploitant nos déchets. Le lancement d’un grand plan d’investissement pour de nouvelles usines est indispensable.

Candidats à l’élection présidentielle, engagez-vous pour continuer à faire de la France le laboratoire mondial de l’économie circulaire.

Les signataires : 

  1. Brune Poirson, Accor
  2. Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, ZACK et fondateur du collectif #EC2022
  3. Marie Castelli, Back Market
  4. Eddie Bonnal, entrepreneur
  5. Laurène Tallon, Gobi
  6. Jean-Marc Boursier, entrepreneur
  7. Eve Lafon, étudiante
  8. Stephan Arino, Tomra
  9. Alexandra Lange, Circular Now
  10. Pierre-Yves Burlot, Séché Environnement
  11. Emmanuelle Ledoux, Institut National de l’Economie Circulaire
  12. Guillaume Hérisson, groupe Arès (ESS)
  13. Céline Dassonville, Ethiwork
  14. Maxime Delavallée, CrushON
  15. Estefania Larranaga, Place2Swap
  16. Jean Moreau, Phénix et Mouvement Impact France
  17. Sylvie Delassus, Bone 3D
  18. Julien Dubois, France Auto Reman
  19. Jordan Allouche, Ecolobby
  20. Sara Bonnet, Circul’R
  21. Axel Darut, Affaires Publiques d’un éco-organisme
  22. Marie-Clémence Landrin, étudiante
  23. Thibault Lamarque, Castalie
  24. Rachel Dethier, Sirrmiet
  25. Clément Chenut, consultant
  26. Éléonore Blondeau, Collectif des Startups Industrielles
  27. Faudhil Moussi, Agence du don en nature

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Honoré de Balzac.
Culture

Bureaucratie : pourquoi faut-il relire Honoré de Balzac ?

CONSEIL DE LECTURE. Chaque semaine, le service Opinions du JDD vous invite à redécouvrir l’œuvre d’un écrivain ou d’un philosophe en résonance avec les événements actuels. Focus sur Honoré de Balzac dont les réflexions sur la bureaucratie nous sont offertes dans son roman « Les Employés ».

Image d'illustration.
Culture

Quel avenir pour la lecture dans une ère numérique dominante ?

TRIBUNE. Les jeunes aujourd’hui délaissent la lecture pour les écrans, un déséquilibre qui soulève des préoccupations quant à l’impact de cette réduction sur leur capacité à engager une pensée critique et à préserver la culture littéraire, alerte l’écrivain Olivier Sebban.

Emmanuel Macron tient un discours sur l'Europe à la Sorbonne, le 25 avril 2024.
Politique

Discours de la Sorbonne : Emmanuel Macron veut dissoudre la France dans l’UE

CHRONIQUE. Emmanuel Macron a prononcé ce jeudi depuis la Sorbonne son discours sur le projet européen, envisageant une intégration supranationale au détriment de la souveraineté nationale. Son enthousiasme pour l'UE contraste avec une réticence apparente à valoriser la France, regrette l'essayiste Paul Melun.

Publicité